Particule dans un potentiel

  • 1. Principes

Particule en mouvement unidirectionnel dans une énergie potentielle V(x) .

Potentiel constant sur de larges zones.

image/svg+xml x V x V d << λ V1 V2 V3 xa xb

Équation de Schrödinger

iψ(x,t)t=-22m2ψ(x,t)x2+V(x)ψ(x,t)

Continuité de la fonction d'onde et de sa dérivée :

ψ(xa-,t)=ψ(xa+,t)ψx(xa-,t)=ψx(xa+,t)

Recherche d'un état stationnaire d'énergie E :

ψ(x,t)=e-iEtφ(x)

Sur un intervalle où V(x)=Vi :

d2φ(x)d x2+2m(E-Vi)2φ(x)=0

Équation différentielle linéaire à coefficient constant.

Continuité de φ et φ' .

  • 2. Marche de potentiel
    • a. Hypothèses
image/svg+xml x V V0 0 Zone 1 Zone 2 Re(ψi) p1 Δx >> h/p1

Particule incidente d'impulsion quasi déterminée p1 : indétermination sur la position :

Δxp1Δxλ1

Particule très peu localisée. Paquet d'ondes très grand et très stable.

Hypothèse de calcul : l'impulsion et l'énergie sont déterminées.

Fonction d'onde de la particule incidente :

ψi(x,t)=A1ei(p1x-Et)

Fonction d'onde indépendante du temps :

φi(x)=A1eik1x=A1eip1x

avec une impulsion p1=2mE

  • 2. Marche de potentiel
    • a. Hypothèses
    • b. Onde réfléchie

Onde réfléchie, représentant l'état de la particule réfléchie par la marche :

φr(x)=B1e-ik1x=B1e-ip1x

L'impulsion de cet état est -p1 .

Solution générale de l'équation de Schrödinger dans la zone 1 :

φ1(x)=A1eip1x+B1e-ip1x

État de superposition de deux impulsions de sens opposés.

Pour un paquet d'onde d'indétermination de position Δx , la superposition des ondes incidente et réfléchie est localisée sur une distance 4Δx à gauche de la marche.

  • 2. Marche de potentiel
    • a. Hypothèses
    • b. Onde réfléchie
    • c. Onde transmise

Hypothèse : E>V0 .

En mécanique newtonienne, la particule entre dans la zone 2 avec une énergie cinétique :

12mv22=12mv12-V0

Équation de Schrödinger dans la zone 2 :

d2φ2(x)d x2+2m(E-V0)2φ2(x)=0

Solution générale :

φ2(x)=A2eik2x+B2e-ik2x p2=k2=2m(E-V0)

L'énergie est conservée alors que l'impulsion (donc la longueur d'onde) est modifiée.

La particule dans la zone 2 ne peut pas revenir (milieu semi-infini) :

φ2(x)=A2eik2x

État d'impulsion :

p2=k2ux

Coefficients de réflexion et de transmission :

r=B1A1τ=A2A1

Conditions de continuité :

φ1(0)=φ2(0)dφ1dx(0)=dφ2dx(0)

Système d'équations linéaires :

1+r=τik1(1-r)=ik2τ

Coefficients de réflexion et de transmission de la fonction d'onde :

r=k1-k2k1+k2=E-E-V0E+E-V0τ=2k1k1+k2=2EE+E-V0

Densités de courant de probabilité :

Ji=k1m|A1|2Jr=-k1m|B1|2Jτ=k2m|A2|2

Analogie électromagnétique : vecteur de Poynting moyen.

Probabilité que la particule soit réfléchie :

R=|Jr||Ji|=|r|2=(E-E-V0E+E-V0)2

Probabilité que la particule soit transmise :

T=|Jτ||Ji|=k2k1|τ|2=4k1k2(k1+k2)2=4E(E-V0)(E+E-V0)2

Conservation de la probabilité :

R+T=1

Lorsque E est proche de V0 , la probabilité de réflexion est importante.

Animation : Réflexion d'une onde de matière sur une marche de potentiel.

  • 2. Marche de potentiel
    • a. Hypothèses
    • b. Onde réfléchie
    • c. Onde transmise
    • d. Onde évanescente

Hypothèse : E<V0 .

En mécanique newtonienne, la particule est réfléchie.

Équation de Schrödinger dans la zone 2 :

d2φ2(x)d x2-2m(V0-E)2φ2(x)=0

Solution générale :

α2=2m(V0-E)φ2(x)=A2e-α2x+B2eα2x

Milieu 2 semi-infini : B2=0 .

Coefficients de réflexion et de transmission :

r=ik1+α2ik1-α2τ=2ik1ik1-α2

Probabilité de réflexion R=JrJi=|r|2=1

La particule est toujours réfléchie, comme en mécanique classique.

Densité de probabilité dans la zone 2 :

ρ2(x)=A|τ|2e-2α2x

La particule peut être détectée dans la zone 2, mais cette détection changerait l'état.

Analogie avec l'effet de peau en électromagnétisme. Profondeur de pénétration de l'onde :

δ=12α2=22m(V0-E)
  • 2. Marche de potentiel
    • a. Hypothèses
    • b. Onde réfléchie
    • c. Onde transmise
    • d. Onde évanescente
    • e. Paquet d'ondes
ψ̲(x,t)=-+A̲(p)ei(px-E(p)t)dp

Coefficients de réflexion r(p) et de transmission τ(p) .

Animation : Réflexion d'un paquet d'ondes sur une marche de potentiel.

Simulation : Résolution numérique de l'équation de Schrödinger

  • 2. Barrière de potentiel
    • a. Hypothèses
image/svg+xml x V V0 0 Zone 1 Zone 2 Re(ψi) p1 Δx >> h/p1 L Zone 3

Ondes incidente et réfléchie :

φ1(x)=A1eik1x+B1e-ik1x

avec

p1=k1=2mE

Hypothèse : énergie de la particule inférieure à la hauteur de la barrière

E<V0

En mécanique classique : la particule est réfléchie.

  • 2. Barrière de potentiel
    • a. Hypothèses
    • b. Effet tunnel

Solution dans la zone 2 :

φ2(x)=A2e-α2x+B2eα2x

avec

α2=2m(V0-E)

On garde B2 car la barrière a une faible largeur.

Solution dans la zone 3 :

φ3(x)=A3eik1x

État de la particule transmise dans la zone 3, avec une impulsion

p1=k1ux

Continuité de la fonction d'onde et de sa dérivée :

A1+B1=A2+B2ik1(A1-B1)=α2(-A2+B2)A2e-α2L+B2eα2L=A3eik1Lα2(-A2e-α2L+B2eα2L)=ik1A3eik1L

On pose A1=1 et on résout le système pour B1,A2,B2,A3

Probabilité de transmission de la particule :

T=J3J1=k1|A3|2k1|A1|2

Résultat (admis) :

T=11+(eα2L-e-α2L)216u(1-u) u=EV0α2L=L2mV01-u

λ0 : longueur d'onde d'une particule libre d'énergie V0 .

λ0=h2mV0α2L=2πLλ01-u

Effet tunnel : lorsque la largeur de la barrière est petite devant la longueur d'onde de la particule, la probabilité de transmission est grande.

Si L>2λ0 , la probabilité de transmission décroît exponentiellement avec la largeur de la barrière.

  • 2. Barrière de potentiel
    • a. Hypothèses
    • b. Effet tunnel
    • c. Paquet d'ondes

Coefficient de transmission pour chaque impulsion du paquet d'ondes.

Simulation : Résolution numérique de l'équation de Schrödinger

  • 2. Barrière de potentiel
    • a. Hypothèses
    • b. Effet tunnel
    • c. Paquet d'ondes
    • d. Microscope à effet tunnel
image/svg+xml Densité électronique de surface Pointe L A U Courant tunnel
  • 3. Puits de potentiel infini
    • a. Hypothèses
image/svg+xml x V V0 0 L

Puits de potentiel infini : V0 .

La particule est confinée dans l'intervalle [0,L] :

ψ(x,t)=0 pour x0 et xL .

Équation de Schrödinger dans le puits :

iψt=-22m2ψx2

Conditions limites :

ψ(0,t)=ψ(L,t)=0
  • 3. Puits de potentiel infini
    • a. Hypothèses
    • b. États stationnaires

État stationnaire d'énergie E :

d2φd x2+2mE2φ=0

On pose p=k=2mE .

d2φd x2+k2φ=0

Conditions limites :

φ(0)=φ(L)=0

Solution générale :

φ(x)=Aeikx+Be-ikx

Conditions limites :

A+B=0AeikL+Be-ikL=0
sin(kL)=0kL=nπp=nπLλ2=Ln

Analogie : onde électromagnétique dans une cavité.

  • 3. Puits de potentiel infini
    • a. Hypothèses
    • b. États stationnaires
    • c. Quantification de l'énergie

Énergie de la particule :

En=p22m=n22π22mL2

Quantification de l'énergie : l'énergie d'un état stationnaire ne peut prendre que certaines valeurs.

État fondamental : n=1 .

L'énergie de l'état fondamental est strictement supérieure à l'énergie potentielle : l'énergie cinétique n'est jamais nulle.

En général, l'énergie d'une particule confinée est quantifiée (par ex. électron dans un atome).

L'état stationnaire est défini par un nombre quantique (n ).

ψ(x,t)=ψ0e-iEntsin(nπLx)

Normalisation de la fonction d'onde :

0L|ψ0|2sin2(nπLx)dx=1

Densité de probabilité relative à la position :

ρn(x)=|ψ0|2sin2(nπLx)

Pour un état stationnaire, le sens de l'impulsion est indéterminé :

ψ1(x,t)=12iψ0(ei(p1x-E1t)-ei(-p1x-E1t))
  • 3. Puits de potentiel infini
    • a. Hypothèses
    • b. États stationnaires
    • c. Quantification de l'énergie
    • d. Superposition d'états stationnaires
ψ(x,t)=n=1NAne-iEntsin(nπLx)

La densité de probabilité n'est plus stationnaire.

Animation : Mode propre dans une cavité.

Superposition de deux états stationnaires :

ψ(x,t)=Ane-iEntsin(nπLx)+Ame-iEmtsin(mπLx)

Densité de probabilité :

ρ(x,t)=An2sin2(nπLx)+Am2sin2(mπLx)+2Re[AnAmeiEn-Emtsin(mπLx)sin(nπLx)]
  • 3. Puits de potentiel infini
    • a. Hypothèses
    • b. États stationnaires
    • c. Quantification de l'énergie
    • d. Superposition d'états stationnaires
    • e. Mesure de l'énergie
ψ(x,t)=n=1NAne-iEntsin(nπLx)

|An|2 : probabilité qu'une mesure de l'énergie donne la valeur En .

Si la valeur mesurée est En , la particule est placée dans l'état stationnaire n (réduction du paquet d'onde).